Les disparu·es des centres-villesPar Bonnie / 25 novembre 2021 18 janvier 2022 Les disparu·es des centres-villes Lors du processus de gentrification, les quartiers auparavant ouvriers ou d'immeubles collectifs en dégradation, tel que le quartier St Michel à Bordeaux (à gauche) est envahi par des groupes de classes moyennes ou aisées. Le visage et la population de ces quartiers une fois gentrifiés s’en trouvent transformés, comme c’est le cas avec le quartier des Chartrons à Bordeaux (à droite).Les bâtiments sont un des symboles de la gentrification. En comparant le quartier gentrifié des Chartrons (à droite) et celui de Saint-Michel, dont certaines parties sont en cours de gentrification (à gauche) on remarque une véritable différence sur l’architecture. Le premier est entièrement rénové, le second est pour l’instant délaissé.La gentrification a entraîné la rénovation des anciens bâtiments délabrés, comme ici, dans le quartier des Chartrons à Bordeaux (à droite). A St Michel (à gauche), les habitants actuels pourraient être contraints dans quelques années de laisser place aux gentrifieurs aisés, qui s'installeront là une fois le quartier rénové.Les commerces sont un des marqueurs de la gentrification. Ils sont comme des révélateurs des modes de vie et de consommation dominants à l'échelle du quartier. Lorsque le phénomène de gentrification apparaît dans les quartiers populaires, l’évolution des commerces révèle le phénomène de gentrification. C’est le cas dans le quartier des Chartrons (à droite) et celui de Saint-Michel (à gauche).L’embourgeoisement des quartiers entraîne une amélioration des bâtiments : ils sont souvent rénovés voire rasés et reconstruits à neuf. Ces changements provoquent l'augmentation des loyers comme c’est le cas pour le quartier des Chartrons (à droite). Les habitants historiques de ces quartiers sont souvent obligés de déménager ne pouvant se permettre d’y vivre avec la hausse des coûts et s’installent dans des quartiers qui n’ont pas encore subi la gentrification et qui restent, pour un temps encore, accessibles (à gauche).Les quartiers déjà gentrifiés comme les Chartrons (à droite) de Bordeaux sont des espaces rénovés dans lesquels la ville semble plus entretenue. En revanche, pour les quartiers populaires, comme celui de St Michel (à gauche), l’investissement de la ville n’est pas aussi fort, laissant vivre une vraie identité du quartier produite par les habitants.Les quartiers populaires sont souvent laissés à l’abandon (à gauche) par les politiques de la ville qui se concentrent sur les quartiers déjà gentrifiés comme celui des Chartrons (à droite).Dans les quartiers populaires comme celui de Saint-Michel (à gauche), les rues sont plus animées, comparé aux rues presque vides et essentiellement résidentielles des Chartrons (à droite).Bien souvent, celles et ceux qui initient le mouvement de gentrification d’un quartier sont animés par une volonté sincère de résider dans des espaces socialement diversifiés. Ce n’est pas qu’une question de budget mais parfois un choix de vie. Cette diversité des populations est visible dans le quartier Saint-Michel (à gauche) mais beaucoup moins visible dans le quartier des Chartrons (à droite). Retour au journal