Bordeaux, ville semée d’embûchesPar Bonnie / 25 novembre 2021 18 janvier 2022 BORDEAUX, ville SEMÉe D'EMBÛCHES La ville de Bordeaux comporte de nombreux trottoirs étroits et biscornus. Dans un rapport d’étude de juillet 2009, l’agence d’urbanisme Bordeaux métropole aquitaine (A’URBA) rappelle que les trottoirs doivent êtres larges d’au moins 1,40 m, norme essentielle “pour que les personnes en fauteuil roulant ou avec cannes n’aient d’autre choix que de circuler sur la chaussée”, et pour pouvoir installer des rampes.Quand elles doivent utiliser la chaussée en cas de non adaptation ou encombrement des trottoirs, la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées prévoit un recours juridique en cas d’accident.Les poubelles, qui devraient être rentrées la plupart du temps, font l’objet de fortes négligences dans l’espace public. L’accessibilité de la ville passe alors également par la sensibilisation des habitant·es, afin d’éviter certains encombrements.Bien que le stationnement des deux-roues motorisés soit interdit sur le trottoir, et que des aires de stationnement leur soient dédiées, cette pratique reste fréquente en ville. Concernant les trottinettes ou scooter libre service, la ville prévoit de déployer les zones de stationnement afin de désencombrer l’espace public.L’encouragement de l’utilisation des vélos en ville amène de plus en plus de personnes à abandonner les moyens de transports motorisés pour monter en selle. Le manque de dispositifs de stationnement devient alors un problème majeur, non seulement pour les cyclistes mais aussi pour les piétons.L’intérieur des restaurants, trop souvent inadapté, crée de véritables contraintes pour les personnes non-valides. Dans l'émission Soif de sens, l’avocate et militante Elisa Rojas confie : « Je dois faire très attention à ce que je bois, pour être certaine que je ne me retrouve pas en difficulté avec une envie pressante ».Les nombreuses marches présentes à l’entrée des magasins créent également de l’exclusion. « Moi je ne vais jamais rue Sainte Catherine, parce qu’aucun magasin n’est accessible de plain pied, il faudrait songer à mettre une rampe, en bois ou en métal, je n’en demande pas trop ! » se plaint une usagère, dans un entretien avec l’A’URBA.Depuis le 1er janvier 2007, les textes d’application de la loi du 11 février 2005 imposent l’accessibilité des logements neufs mais aussi des logements existants dans lesquels sont réalisés des travaux. Cependant, selon les chiffres de l’INSEE de 2017, 1,2 million de personnes rencontrent encore d’importants problèmes d’accessibilité à leur logement. Retour au journal