(Sur)vivre dans la précaritéPar Bonnie / 25 novembre 2021 18 janvier 2022 (Sur)vivre dans la précarité Entre 15 000 à 20 000 Rroms vivent aujourd’hui en France. La plupart font face à une grande précarité et résident dans des bidonvilles ou des squats. Ce squat est une ancienne casse automobile dans la banlieue sud de Bordeaux, dans lequel une dizaine de familles vivent depuis 2015.Les habitant·es de ce bidonville ont accès à l’électricité mais ces installations ne sont pas du tout sécurisées et sont souvent à l’origine d’incendies. Ici, les fils électriques passent entre les branches.La famille Stănescu Mures, dont la petite fille (sur la photo, de dos) fait partie, est un des foyers installés dans ce squat. Pour leurs démarches administratives, par exemple pour trouver des assistantes sociales, ils sont assistés par le président de l'association Eurrom, Léonard Velic.La famille Stănescu Mures vit à 5 dans une modeste cabane où les adultes dorment. Par manque de place, les petits enfants passent la nuit dans des petites caravanes.Même en plein jour, il fait plutôt sombre dans la maison. Grâce à l’électricité présente sur le squat, le plafonnier auquel il manque quelques ampoules est nécessaire pour éclairer la famille même en journée.Racranioara (à gauche) souffre de problèmes de vue et de hanche. Nicolas (à droite) est aveugle. Il a des problèmes de vue depuis la naissance mais ceux-ci se sont aggravés, notamment à la suite d’une opération qui s’est mal passée.Meres et Mentenca, le père et la mère de famille, amènent leurs petits enfants à l’école et s’occupent d’eux après les cours. En effet, leur père, qui habite la cabane à côté, travaille toute la journée.Poubelle, ampoule, téléviseur ou nourriture. Il y a peu de place ou de meuble pour le rangement dans leur foyer. Cette table est l’un des seuls espaces de stockage.Meres est le père de famille. Il travaillait en tant que manutentionnaire dans un drive d’un magasin de grande surface. Malheureusement, il a été licencié car il avait récupéré de la nourriture destinée à être détruite.La famille Stănescu Mures se chauffe grâce à un poêle à bois qui dégage une grosse chaleur. Mais il est en piteux état et est troué à plusieurs endroits, ce qui dégage des fumées toxiques.Ditsi était leur chien, très excité et accueillant. Il a malheureusement été volé peu de temps après ce reportage. Selon Léonard Velicu : “Ce n’est pas la première fois que cela leur arrive. Les chiens sont souvent volés car ils peuvent aider à mendier.”Meres ne pense pas retravailler tout de suite, et préfère récupérer pour le moment car son ancien travail de manutentionnaire était épuisant. Il espère tout de même retrouver du travail en février. Retour au journal